BUDGET PRIMITIF 2025 – BUDGET GÉNÉRAL
Madame la Présidente,
Nous sommes dans un contexte de baisse de l’autonomie fiscale des collectivités et de fait, l’agglomération du Grand Albigeois est de plus en plus dépendante des recettes fiscales de l’État, donc de plus en plus dépendante des politiques fiscales menées depuis 8 ans par le président de la République et des gouvernements successifs que vous soutenez.
Des choix qui ont essentiellement consisté en une série de baisse d’impôts avec deux conséquences principales :
1.L’accroissement des inégalités, notamment par la dégradation continue des services publics
2.L’appauvrissement de l’État
Ces faits entraînent de fortes contraintes sur les finances des collectivités locales : l’État réduit les moyens alloués aux collectivités (Baisse de la Dotation Globale de Fonctionnement, du Fonds vert, du soutien à l’investissement local…).
Dans ce contexte national de baisse des dotations aux collectivités locales et local de diminution de l’autofinancement brut, quelle politique d’investissement pour notre agglomération ?
Bien sûr, il ne s’agit pas d’être pour ou contre l’investissement : sortons de cette vision simpliste qui enferme le débat dans des discussions stériles. Nous sommes favorables à l’investissement, bien entendu, mais nous considérons que les choix d’investissement doivent être faits en fonction de trois critères :
- les besoins de la population du Grand Albigeois,
- la mesure quant au dimensionnement des projets,
- la transparence dans l’utilisation de l’argent public.
Sur ces 3 points, les deux projets d’investissement majeurs, les Bassins Nordiques et l’Hôtel d’Agglomération posent problème.
Les Bassins Nordiques tout d’abord :
L’étude indépendante commandée avant la réalisation du projet a établi que ce projet est disproportionné, « surdimensionné ».
Je rappelle également qu’il s’agit d’un projet imposé sans aucune considération pour le Conseil Communautaire, s’asseyant notamment sur la motion votée par la quasi-totalité des maires ici présents.
Un projet coûteux qui va accroître le déficit de l’agglo pour longtemps. Projet dont le coût ne cesse d’augmenter : + 4 millions d’euros. Depuis fin 2024, nous savons que ce projet s’élève non plus à 24,5 millions, mais à près de 29 millions d’euros.
Les mêmes problèmes se posent en ce qui concerne l’hôtel d’agglomération :
Un projet extrêmement coûteux (35 millions d’euros).
Un prix nettement supérieur au marché (4 à 8 millions), avec un montage en VEFA (vente en état futur d’achèvement) qui soulève de nombreuses questions.
Dans la conclusion du Budget Primitif il est écrit : « ce contexte général fortement incertain a contraint la communauté d’agglo à renforcer encore la prudence dans sa stratégie financière ».
Renforcer la prudence dans ce contexte aurait dû vous conduire à adapter les projets d’investissement à la réalité locale, en renonçant par exemple au Bassin Nordique d’Atlantis, « projet disproportionné ». Renforcer la prudence devrait vous conduire également à revoir le projet d’hôtel d’agglomération.
Nous nous opposons à ces deux projets d’investissement et à la façon dont ils sont imposés.
Nous souhaitons d’autres choix d’investissement répondant aux besoins de la population, notamment en matière de transition écologique.
