Convention pluriannuelle d’objectifs 2025-2028
Madame la Présidente,
Nous sommes ravis :
- de la poursuite du partenariat avec ATMO Occitanie dont l’expertise n’est plus à démontrer
- de la convention pluriannuelle d’objectifs 2025-2028. Celle-ci est très précise et nous semble complètement adaptée à la situation albigeoise
- de la relance financière de ce partenariat après des années de « disette ». La communauté d’agglomération albigeoise retrouve enfin le niveau de subvention décent de sa strate
- des préconisations énoncées :
- « moderniser l’équipement de mesure existant en ajoutant le suivi des particules fines inférieures à 2,5 um (PM2,5) », quand on sait que, dans les évaluations les plus optimistes, on attribue 40 000 décès par an en France à ces particules fines (environ 70 000 pour le tabagisme) et une perte d’espérance de vie de 8 mois pour la catégorie des plus de 30 ans
- « réaliser des mesures complémentaires, notamment à proximité des axes routiers, dans l’objectif d’établir des cartes de qualité de l’air. Ainsi sur deux ans (2026 et 2027), des mesures multi-sites seraient mises en place ponctuellement. Un rapport de synthèse de ces campagnes serait établi mi-2027. » qui donne un cadre pluriannuel et un cap opérationnel à suivre.
Pour rappel succinct, la situation albigeoise depuis 10 ans :
- Une seule station de mesures de pollution atmosphérique située en centre-ville, square Delmas, c’est à dire le plus loin possible de tout trafic routier dans la commune d’Albi. Cette station permet d’appréhender la pollution dite « de fond » mais ne mesure pas la concentration en particules fines PM2.5, soit les plus dangereuses (en comparaison avec PMI0) alors que c’est la cas à Castres.
- Une rocade dont le trafic, responsable de beaucoup d’émissions de particules fines et de dioxyde d’azote NO2, mesuré par la DIRSO, ne peut que nous inquiéter : Pour rappel : (au niveau de la sortie « centre ville ») 2013 : 34 000 véhicules/jour (dans les deux sens cumulés et sur l’ensemble des 4 voies) en moyenne 2023 : presque 56 000 véhicules/jour (et nuit), soit 2 véhicules toutes les trois secondes (soit +65 % en 10 ans) Tout ceci malgré une démographie plutôt stable de notre aggjlo sur la période.
De plus, il y a un gouffre entre « préconisations » et « réalisations » qui demandent une réelle volonté politique et un financement au-delà de l’enveloppe annuelle de fonctionnement de base ainsi qu’une information réelle de la population à développer, actuellement insignifiante.
Enfin, nous ne pouvons que nuancer le bilan actuel établi par ATMO comme quoi:
- les polluants mesurés à Albi restent dans la moyenne des villes d’Occitanie : est-ce une performance en tant que telle ?
- aucun dépassement n’a été signalé en 2024 à Albi : Les normes de référence employées sont celles de la législation française. On aurait pu s’attendre à ce que Albi, accrédité « Ville santé » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se réfère justement aux normes OMS pour lesquelles nous sommes dans le rouge concernant tous les polluants atmosphériques suivis.
Le thermomètre est le même, mais pas le diagnostic.
